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La deuxième guerre du Congo est un conflit armé qui se déroule sur le territoire de la république démocratique du Congo (RDC, anciennement Zaïre) de 1998 à 2002, avec une fin formelle le . Cette guerre implique neuf pays africains, et une trentaine de groupes armés, ce qui en fait la plus grande guerre entre États dans l’histoire de l’Afrique contemporaine. Elle est aussi surnommée la « grande guerre africaine » ou encore la « (première) guerre mondiale africaine »3,4. Elle est aussi nommée « deuxième guerre de libération nationale »4.
Ce conflit a engendré de nombreux massacres et violations des droits de l’homme et entraîné, selon les sources, le décès de 183 000 personnes selon des démographes européens5 à environ 4 à 4,5 millions de personnes principalement de famine et de maladies selon un rapport de l’International Rescue Committee6. Des millions d’autres ont été déplacées de leurs terres ou ont trouvé refuge dans les pays voisins.
Le conflit se poursuit dans le Nord-Kivu avec la guerre du Kivu qui a débuté en 2004.
Contexte et origines de la guerre
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Première guerre du Congo
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Le conflit en république démocratique du Congo trouve ses origines dans le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 ainsi que les événements liés au Burundi, qui virent des centaines de milliers d
de personnes d’origine ethnique Hutu fuir ces deux pays pour l’est du Zaïre.
Deux explications, non exclusives l’une de l’autre, sont données à la présence militaire rwandaise dans la partie orientale du Zaïre et à l’entrée en guerre du Rwanda aux côtés de l’Ouganda.
Selon le gouvernement de Kigali, les camps de réfugiés hutus formés après le génocide tombèrent sous le contrôle des milices hutu Interahamwe, auxquelles appartenaient nombre de génocidaires, et aidés par les membres hutu de l’ancienne armée rwandaise, ils planifiaient de reprendre le pouvoir par la force.
Selon d’autres acteurs, la présence de troupes rwandaises en RDC était motivée par le projet de piller les ressources minières dans la région. Ceci est confirmé par un rapport de l’ONU demandé par le Conseil de sécurité qui indique, à partir des interviews menées par le groupe d’experts, que l’armée rwandaise est restée essentiellement pour se procurer des biens. Le rapport décrit également la stratégie des groupes armés présents dans la zone pour piller les ressources du sous-sol à leur profit, dans un contexte de massacres et de viols7.
La nouvelle armée rwandaise, l’Armée patriotique rwandaise (APR), dominée par les Tutsis commença à armer les Tutsi Banyamulenge de l’Est du Zaïre. Cette intervention fut dénoncée par le gouvernement du Zaïre du président Mobutu Sese Seko. Le Rwanda et l’Ouganda commencèrent à livrer des armes et à financer l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila.
Changement d’alliance
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