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Le Mali a été le berceau de trois grands empires : l’empire du Ghana, l’empire du Mali et l’Empire songhaï. Il est par la suite une colonie française de 1895 à 1960. Quelques années après son indépendance, il subit la dictature de Moussa Traoré avant de connaître un régime démocratique (depuis le début des années 1990).

Carte du Mali actuel.

Préhistoire

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Les premières traces de peuplement humain remontent au Ve millénaire av. J.-C., on trouve en effet des vestiges néolithiques du Sahara vert dans l’Adrar des Ifoghas.

Les premières formes de vie urbaine apparaissent vers 250 avant notre ère à Djenné-Djeno, près de l’actuelle Djenné, dans le delta intérieur du Niger.

Trois grands empires

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Empire du Ghana

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Aussi nommé Ouagadou, il est érigé par les Sarakolés au IVe siècle. Il fonde sa prospérité sur le sel et l’or. L’empire se désagrégera en 1076 à la suite des percées des Berbères venus islamiser l’Afrique occidentale.

Empire du Mali

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Carte de l’empire du Mali, étendue approximative maximale à son apogée au XIVe siècle.

Fondé au XIe siècle, il est unifié vers 1222 ou 1230 par Soundiata Keïta, roi du Mandén 1, région correspondant à peu près à l’actuel Mali. Il coalise les Malinkés afin de contrer les attaques du roi du Sosso, Soumaoro Kanté. En 1235, à la bataille de Kirina, il défait son adversaire.

La « Charte du Manden », datant de 1222 ou de 1236, correspond au serment prononcé par Soundiata Keïta à l’occasion de son intronisation. Considéré comme l’un des plus anciens textes relatifs aux droits de l’homme, il s’agit d’un contenu oral, « constitutionnel », relatif aux droits de l’homme et à l’organisation formelle et légale régissant les rapports entre les hommes. Il ne fera l’objet d’une transcription écrite qu’au XXe siècle1,2. Soundiata Keïta poursuit ensuite ses conquêtes, reprenant ainsi Koumbi Saleh, ex-capitale de l’empire du Ghana, des mains du roi du Sosso. Il crée le second des trois grands empires, le très riche et puissant empire du Mali3, qui est élargi, organisé et géré par ses successeurs.

À son apogée sous le règne de Mansa Moussa, en 1312, l’empire du Mali s’étendait sur une région comprise entre l’océan Atlantique et le Niger. Ce souverain est devenu célèbre pour les fastes de son pèlerinage à La Mecque. Son armée était composée de 100 000 soldats. La prospérité de l’empire reposait sur le commerce transsaharien du cuivre, du sel, de l’or et des étoffes. Les caravanes favorisaient également les échanges culturels. TombouctouGao et Djenné furent les centres économiques et culturels de cette civilisation au centre de l’islam soudano-malien. En 1324, le mansa (roi des rois), Kanga Moussa, à l’occasion d’un pèlerinage à La Mecque, déverse tant d’or — une dizaine de tonnes semble-t-il — dans l’économie moyen-orientale qu’il fait baisser pour plusieurs années le cours du métal précieux4.

Après le règne de Mansa Moussa II (vers 1387), l’empire connaît une période de troubles de succession qui l’affaiblissent ; dans le même temps, les berbères touareg, restés durablement rebelles, lancent des attaques contre les villes de la zone sahélienne, notamment Tombouctou dont ils s’emparent en 14335. Les Portugais, quant à eux, arrivés sur le continent au début du XVe sièclen 2, commercent avec l’empire tout en participant à son affaiblissement car, pour favoriser leur négoce, notamment d’esclaves, ils soutiennent les petites communautés côtières et les poussent à s’émanciper6.

 

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